AL-QUṢŪR

 

al-Quṣūr, Koweït
[2011-aujourd’hui]

 

Responsable(s) du chantier
Julie BONNÉRIC (Institut français du Proche-Orient)
Sultan Mutlaq al-DUWAISH (Department of Antiquities and Museums)

Soutien(s) financier(s)
National Council for Culture, Arts & Letters (Koweït) [2011-aujourd’hui]
Commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger (France) [2019-aujourd’hui]
Fondation Total et Total Kuwait [2012-2016]

Partenaire(s) scientifique(s)
Centre français de recherche de la péninsule arabique (CEFREPA)
Kuwaiti Department of Antiquities & Museums
Institut français du Proche-Orient (IFPO)

 

Descriptif

La fouille du site d’al-Quṣūr au centre de l’île de Faïlaka (Koweït) vise à mieux comprendre l’histoire du christianisme dans le golfe Arabo-Persique au tournant de l’Islam. Les sources écrites, syriaques comme arabes, fournissent très peu d’indications et ont longtemps laissé penser que les conquêtes arabes avaient abouti à la disparition des foyers chrétiens. Les sites archéologiques, identifiés comme chrétiens grâce à la découverte d’églises ou de croix, attestent au contraire un maintien du christianisme mais ils sont peu documentés (fouilles anciennes ou/et peu publiées).

À al-Quṣūr, la Mission française au Koweït a mis au jour une église en 1988 et 1989. Depuis 2011, la Mission archéologique franco-koweïtienne de Faïlaka (MAFKF) a élargi le périmètre de fouille pour mieux comprendre la nature du site et sa datation. La découverte d’un large réfectoire et d’un bâtiment tripartite, probablement une cellule de moine, a prouvé la nature monastique du site. L’étude du matériel et de la stratigraphie révèle que son occupation principale se situe aux VIIe et VIIIe siècles. Désormais, l’objectif est de comprendre l’organisation de l’établissement, qui pourrait avoir été un monastère mixte, occupé par des moines vivant regroupés dans le coenobium suivant un schéma bien connu, mais aussi par des moines dispersés autour du coenobium, suivant certaines règles monastiques syro-orientales dont les témoignages archéologiques sont extrêmement rares. La MAFKF cherche aussi à dater la fondation du monastère (à la fin de la période sassanide ?) et son abandon (dans le courant du IXe siècle ?) et accorde une attention particulière au mode de vie des moines, notamment à leurs pratiques alimentaires.

Carnet de recherche MAFKF